La Bohême à petits pas : 13 juillet 2014

La nuit a été excellente bien que frisquette, nous faisant apprécier d’avoir complété notre matériel avec des sacs à viandes en polaire. En début de soir, la veille, une famille est arrivée avec ses enfants et a monté une tente face au lac, afin de passer le week end. Quelques jeunes ont suivi. J’aime cette ambiance et cette idée de liberté où les gens en fin de compte se prennent bien en charge, sans abîmer ni salir comme on serait vite tenter de le penser.
Nous ne nous pressons pas et prenons un petit déjeuné confortable en contemplant le lac, paisible dans le petit matin.
Pourtant à pas 9h, tout est plié, rangé et nous partons sans hâte vers le petit village de Lany afin d’y faire quelques courses : eau, farine, barres de céréales, oignons… etc

Le soleil est bien là à présent, et les chemins agréables bien qu’envahis par des taons mangeurs de ponies. Nous sortons des forêts, au vif soulagement des Gros qui espèrent y laisser les horreurs volantes. Tout un troupeau de vaches brunes de je ne sais quelle marque, nous suit en gambadant comme des folles, ravies et stupéfaites de voir passer sous leurs mufles autre chose que des cyclistes ! Nous marchons aisément et à proximité de la petite ville de Lužná, nous trouvons une place sublime pour notre campement, juste là face au lac.
Il est 14h, le temps est nettement menaçant. Nous nous hâtons mais il commence déjà à pleuvoir. Vite vite les bâches sur le matos, vite vite deux équipes : une qui monte la tente et l’autre le paddock.
Les chevaux sont vite installés, ils vont pouvoir s’initier aux délices des jeunes roseaux qui poussent en abondance ici. Nous nous installons un tarp avec nos ponchos afin d’agrandir notre espace vital.

Il pleut mais bah nous sommes confortablement à l’abri sous notre tarp, dégustant nos pâtes au thon tandis que la pluie ruisselle tout autour. Après une bonne rincée, le soleil revient. L’eau est fraîche mais ne décourage pas quelques papis & mamies de la ville toute proche, de venir faire quelques brasses. Un peu jaloux, j’avoue, nous nous enhardissons à patauger mais ne sommes pas aussi courageux ou endurcis que les Tchèques.

Voilà je vais pouvoir faire la p’tite lessive du jour, puis nous irons cueillir des framboises dont les buissons alentour regorgent.
Tout est simple en fin de compte.