De Prague à Strasbourg : Première semaine

Les jours suivant seront ponctués par les soins attentivement éducatifs de Pachamama, qui patiemment, nous apprendra à ne plus redouter la moindre humidité. Bâches et ponchos, heureux, pourrons profiter longuement du paysage et nous, nous évoluerons sous des pluies continues ou des orages d’une rare violence, sans que cela nous fasse sourciller ! Qui l’eut crû !
Et lorsqu’il ne pleut pas, il fait frisquet (10°…) et de toute façon il s’apprête à pleuvoir

Finalement je suis bien contente d’avoir dû me renseigner sur les vêtements techniques afin d’animer un débat lors du Forum calc… Ca nous sert ô combien aujourd’hui ! Merci les tee shirt en mérinos qui sèchent en une heure, merci les soft shell légéres et chaudes… Et puis il repleut en une sorte de cycle immuable, mais au bout du compte comme nous ne sommes pas mouillés grâce à nos vêtements et nos ponchos (merci à l’armée allemande !) nous parvenons à vivre sereinement, et ma fois la « pleue » ne devient plus une angoisse, mais simplement un élément du voyage comme un autre.

Les chemins sont, pour la plupart assez bons, cependant certains n’ont guère supporté les déluges envoyés par Pachamama, et se transforment en bourbiers. Toutefois lorsqu’il y a une éclaircie, les paysages Tchèques sont somptueux

C’est d’ailleurs par l’une de ces journées « humides » que nous croisons la route de ce Tchèque qui nous prendra en photo et nous fera un p’tit article sympatoche dans son blog  :
http://burle.blog.cz/1207/z-cech-az-do-francie

Nous ressemblons un brin à des despérados mais c’est une fausse impression, le moral est excellent. Les chevaux sont en pleine forme et avancent gaiment, soutenus par les promesses de bivouacs paradisiaques.
Chaque soir, nous trouverons de superbes lieux de bivouacs, que ce soit au fond de forêts dans des clairières ou des prairies toutes proches de villages. Avec une spontanéité naturelle, les gens nous accueillent et nous trouvons aisément, soir après soir, de quoi satisfaire l’appétit pantagruélique de nos 5 ventres à pattes.

Avec tout autant de facilité nous trouvons du grain ce qui me permet de distribuer un repas « qui tient au corps » à tous les poilus et pas seulement à Gros Lulu, le seul qui en aurait réellement besoin. Les autres, ma foi, auraient survécu sans, au vu des pâtures rencontrées d’un bout à l’autre du voyage, mais bah 1 litre ou 2 d’avoine ou d’orge après une rude journée à crapahuter ça remonte grandement le moral, alors pourquoi s’en priver ?

Ce qui fait que partis bien grassouillets, les Gros reviendrons, bin… Gros après leur périple !
Avec aisance et sans heurt, une routine emplie de normalité se met en place et chacun a sa part de responsabilité. Bivouacs et pique-nique s’accumulent et nous apprenons à gérer et organiser notre petit « bordel ».
Patrice a cartes et tracé, ainsi que la rubrique « réparation »
Vincent est responsable de la partie vidéo, Toto du réchaud à bois, Quant à moi, ben je gère toujours mon convoi d’octopattes.