La Bohême à petits pas : 19 juillet 2014

Nous sommes levés à 5h et partis à 7h, dans la brume du petit matin. Mais pourquoi tant de hâte ?
Il se trouve qu’hier en arrivant à ce camping niché sur les rives de l’un des bras de la Berounka, il était à moitié vide comme tous les campings d’ailleurs ! Puis petit à petit au fur et à mesure que le temps passe il s’est rempli : familles venues passer là un week end idéal, canyonistes s’arrêtant pour une étape, les raisons sont nombreuses et les gens tout aussi nombreux ! Argggg adieu tranquillité, les tentes sont presque au touche touche, les gens effarés comme s’ils n’avaient jamais vu de chevaux nous envahissent et nous n’avons pas assez d’œil pour surveiller qu’ils ne donnent pas n’importe quoi à manger, qu’ils n’entrent pas dans le paddock, qu’ils ne leur prennent pas l’envie de faire faire du « dada » à leurs gamins…
Plus la nuit s’avance plus ils sont avinés, ou plutôt « embiérés » et je crains qu’un maladroit ne s’affale sur notre clôture et nous flanque les Gros dehors… Puis les voilà qui refond Woodstock et transforme les berges paisibles en une méga fête qui se calmera vers 5h.
C’est inédit ce genre d’ambiance, car d’ordinaire les campings nature comme celui-ci sont à demi désertique et carrément pépère voire complètement mort, on pourrait presque apercevoir des tumbleweed rouler… Mais pas aujourd’hui !
Bref, dans le calme revenu les paupières lourdes du manque de sommeil, nous emballons et partons. En route pour de nouvelles aventures, que nous espérons moins bruyantes ! La nature elle, est toute tranquille dans le matin. Les chevaux avancent bien malgré leur nuit agitée (quoique c’est encore eux que tout ça a le moins perturbés)

Et les paysages sont toujours fidèles à eux même: magnifiques. Nous traversons un village tout en travaux divers et variés, et nous en profitons pour faire quelques courses fort bienvenues. Nous avançons encore un peu puis trouvons à poser notre convoi dans les prés communaux d’un petit hameau. Ouf nous allons pouvoir faire la sieste.
Il y a là de l’herbe, de l’eau et une ombre généreuse : que rêver de plus ?

Dans le petit potok (ruisseau) qui coule tout à côté, nous construisons une nouvelle maison pour les lutins/elfes avec un petit ponton, des fois qu’ils veuillent pêcher !

Après avoir englouti une énorme salade de pissenlits agrémentée de thon et d’oignons, nous nous couchons tôt, espérant dormir du sommeil du juste et pouvoir partir de bonne heure, car demain il est prévu des températures bien de saison…