De Prague à Strasbourg : Le Niederbayern ou Basse Bavière

Et oui nous voici en Allemagne, j’aurais presque tendance à dire déjà, avec un étonnement incertain et effaré à l’idée que tous ensembles, armés de nos seuls pieds nous sommes parvenus jusqu’ici. En fait à cause du mauvais temps nous avons perdu un peu de temps et nous sommes en retard sur le tracé global, mais peu me chaut : nous arriverons quand nous arriverons, l’essentiel est que chaque membre de notre équipe soit au mieux de sa forme, pour le reste… Prout !
Le Bayern, et pour l’heure la Basse Bavière, nous ouvre les bras avec ses montagnes vallonnées, ses prairies verdoyantes et ses petits villages de chalets si propres qu’on frémit de lâcher « un popo » devant l’une de ces maisons, débordantes de fleurs…
Pour l’heure nous nous levons devant un spectacle oublié : soleil et beau temps inondent les montagnes ! La pluie sera-t-elle derrière nous… Ou pas ? Pourrons nous remiser poncho (so sexy !) et bâches ou fin fond des charvins et les laisser y moisir tout de bon ? Peut-être pas, en tout cas ce matin-là à Buchenau ces rayons de soleil, bien tièdes sont ô combien appréciables.
Nous décollons pour notre première étape en Allemagne, il nous faut oublier le Tchèque et vite vite retrouver the german language ! Bon soyons réalistes, pour moi… Ca ne change que dalle puisque je ne parle aucune de ces langues. Par contre pour zhomàmoua et les garçons, quel confort de pouvoir enfin communiquer autrement que par mono syllabe et être sûrs de se faire comprendre. Le secret ma fois, nous le découvrirons bien assez tôt… En fait,
Car pour avoir de telles pâtures… Et bien il faut certes de la pluie mais aussi beauuuucoup et plus encore, d’engraissement à la bouse de vaches ! Odeur garantie !
Bon enfin, une fois toutes nos cellules olfactives définitivement cramées, nous avons pu tranquillement profiter de ces paysages et du plaisir de pouvoir offrir, soir après soir de succulentes prairies à nos vaillants Gros.
Et puis là d’un coup d’un seul la chaleur d’été s’installe, on dit bien après la pluie le beau temps mais… A ce point c’est un peu trop !
Donc après avoir crû qu’il nous poussait des branchies et bien à présent on crame et nous pensons devoir nous munir d’un distille de Fremen comme dans le roman de Franck Herbert. En font-ils pour chevaux ?
Heureusement que Pégous, fier hidalgo d’Andalousie, olé, oui, enfin bon, donc pour plus de crédibilité, mon Gousi d’Espagne donc, serrant les dents sous l’écrasante chaleur saharienne, commença à nous stupéfier. Certes il est bien contre son gré et son tempérament notre cheval de tête, car avec son courage à faire paraître téméraire une laitue il ne semble pas avoir tous les atouts dans son jeu… Peuchère ! Et pourtant obligé d’aller devant depuis que je l’ai, renforcé et certain qu’au moindre danger mémère (c’est moi !) sautera à la gorge de quiconque viendra nous importuner, il passe partout et avance sans aucun frissonnement d’hésitation, où que je lui dise d’aller.
Alors sous cette chaleur écrasante (+de 36°) il baissa la tête et enclencha la marche active du Gouzi, 5, 6… 7 km/h dans une plaine sans aucun souffle d’air, il nous traîna tous vers le lieu de bivouac.
Mais il y a aussi de chouettes paysages bien qu’avec cette chaleur si brusque après les fraîcheurs de ces derniers temps, nous ayons du mal à nous acclimater. Ce jour-là nous avons mouillé chevaux et cavaliers avec l’eau à crapaud d’un canal, et nous avons commencé à prendre des teintes non pas bronzées mais cuites et surcuites.
Et puis, ce jour-là, suants et dégoulinants nous arrivâmes chez Betty et Manfred…
Une place pour les poneys, une yourte pour les humanoïdes et une douche pour tous : le Rêve.
Et un jour de repos offert dans ce paradis, avec au programme: baignades…
Et une rencontre inoubliable… Avec Connie une adôôôrable chose ressemblant à un tonneau croisé avec un porcelet, un carlin quoi.
Et tir à l’arc ! Betty pratique aussi le tir à cheval au galop. Mais oui.
Bref ravigotés et reposés nous étions prêts à partir vers de nouvelles Aventures, Manfred (le hasard existe-t-il ?) étant maréchal ferrant, renforça toutes les ferrures de nos valeureux coursiers et au vu de l’usure des « splendides » baskets rouge de Pégous il le ferra afin qu’on puisse finir le voyage sans encombre. Pégous tout fiérot exhiba sa première ferrure… A 8 ans !
Mais nous nous le sommes promis : nous reviendrons faire un stage ferrure/tir à l’arc, ce n’est qu’un Au revoir.