De Prague à Strasbourg : Ultime nuit en Deutschland ou un samedi soir en Allemagne…

En effet pour notre dernière nuit en Allemagne nous voici plutôt gâtés : ombre rafraichissante et si bienvenue après cette journée cuisante, douche plus que bienfaisante pour toute la petite troupe, accueil magnifiquement amical par toute la famille de l’exploitation agricole, en un mot : c’est top.
Ereintés après cette longue journée caniculaire et épuisante avec ces forts dénivelés, nous nous endormons tous rapidement, y compris les Gros qui ont pris l’habitude de se coucher le plus près possible de la tente et de vivre au même rythme que nous, ou bien est-ce nous qui vivons au leur ? En tout cas, peu importe, les voici endormis comme des petits chats et s’ils le pouvaient ils se blottiraient en boule dans les duvets avec nous ! Heureusement que la tente est trop p’tite pour ça !
Afin de comprendre la suite de l’histoire je dois vous préciser que nous sommes à Denzlingen, petite ville tout à côté de Freiburg qu’il nous faut contourner. Ainsi nous abordons une partie plutôt urbanisée, et l’exploitation où nous nous trouvons est un véritable havre de paix au milieu des voies ferrés, des autoroutes et autres voies rapides et de tout un tas de cités de banlieue. Une charmante petite route gentiment parcourue par des cyclistes, traverse la propriété mais sur le moment nous n’y accordons pas plus d’importance. Lorsque tout soudain vers 22 ou 23 h nous sommes réveillés en sursaut pas une musique démente qui transperce et déchire le calme de la nuit, on se croit tout à coup plongés au cœur d’une nuit à Ibiza, bruit à crever les tympans et lumières stroboscopiques, tout y est !
Nous jaillissons hors de la tente, hébétés, pour voir passer une petite troupe de jeunes en vélo, trainant une remorque avec sono et gyrophare… La jeunesse Allemande partant faire la fête certainement ! C’est juste ahurissant et carrément dingue, ce que semble penser les Gros qui tirés de leur sommeil tout aussi brutalement que nous, galopent comme des tarés sous les arbres. Nous parvenons par miracle à les calmer et à ce qu’ils ne pètent pas leur clôture. Ouf tout rentre dans l’ordre et nous retournons tous à notre sommeil que nous espérons réparateur…
2h du mat’, bis repetita, nos jeunes repassent : bin quoi faut bien qu’ils rentrent chez eux… Même boucan avec musique de discothèque et lumières démentes ! Cette fois les chevaux restent impassibles et contemplent cette nouvelle stupide apparition avec tout le mépris qu’elle mérite, et seuls, nous autres humains sommes bêtement surpris. Patrice qui par chance maitrise toutes les subtilités de la langue de Goethe, peut se défouler en engueulant copieusement les vélocipédistes mais ma fois notre nuit est bel et bien gâchée sachant qu’il nous faudra lever le camp de bonne heure puisque la météo prévoit plus de 38° pour la journée à venir, mieux vaudrait donc décoller à la fraiche ou pseudo fraiche.
En tout cas nous nous souviendrons de notre dernière nuit allemande ! Ouh là là…